Historique et missions

Mis à jour le 19/09/2023
Historique et missions de la base aérienne 118

Historique

La BA 118, une riche histoire

L'histoire aéronautique montoise, après quelques exhibitions aériennes, remonte à 1913, date à laquelle une « annexe » militaire est créée sur l'hippodrome, notamment pour accueillir les élèves pilotes militaires venant de l'école de Pau pour des épreuves de navigation. Mais c’est en 1928 qu’est créé, sous l’impulsion de Henri Farbos, l'Aéro-club des Landes et que l'activité aérienne commence à se développer, d'abord à partir de l'hippodrome, puis, à partir de 1934 , sur un terrain acquis au nord-ouest de la ville. La célèbre aviatrice Hélène Boucher passera à Mont de Marsan son brevet de pilote…Mais la vocation militaire de Mont de Marsan commence réellement pendant la seconde guerre mondiale, quand l'armée allemande décide de créer, à l'emplacement actuel de la BA 118 et en englobant le petit aérodrome civil, un terrain d'aviation pour y baser, en octobre 1943, une unité destinée à la reconnaissance et l’attaque à long rayon d'action des convois alliés en Atlantique. La base sera bombardée par l’aviation américaine le 27 mars 1944.

A la Libération, cette base est reconnue par le colonel Kostia Rozanoff, chargé de trouver un terrain pour y implanter le Centre d'Expériences Aériennes Militaires. Sur sa recommandation, la Base est prise en compte par l'Armée de l'Air et le CEAM s'y installe sous le commandement de Kostia Rozanoff, le 1er novembre 1945.

De nombreuses prises de guerre allemandes y seront testées, puis de nombreux prototypes français et naturellement, depuis lors, les nouveaux matériels destinés à entrer en service dans les forces.

Enfin, c'est en 1964 que la BA 118 deviendra la première base opérationnelle du bombardier nucléaire stratégique Mirage IVA et de ses ravitailleurs KC 135, l’escadron de bombardement 1/91« Gascogne » prenant la première alerte nucléaire opérationnelle le 8 octobre 1964. Les Mirage IVA resteront en service à Mont-de-Marsan jusqu’en 2005, en finissant leur carrière au service de la reconnaissance stratégique.

Missions

Défendre

Les missions fondamentales que sont la protection, la dissuasion, et l’intervention impliquent réactivité et permanence. Elles s’articulent autour de différentes capacités « socles » : combattre, porter assistance, renseigner et projeter. Les missions peuvent entrainer les unités de combat qu’elle abrite à intervenir sur des théâtres d’opérations extérieures, comme en Irak ou en Syrie.

  • A cet effet, la B.A 118 est dotée des plus modernes armements et aéronefs. C’est ainsi qu’elle regroupe le plus grand nombre d’appareils de type "Rafale", regroupés au sein de la 30ème escadre de chasse, composée de l’Escadron de Chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’argent », du Régiment de Chasse 2/30 « Normandie-Niemen » et de l’Escadron de Chasse 3/30 « Lorraine », également sur Rafale, qui est arrivé à Mont-de-Marsan début septembre 2016.
  • Les missions de défense du territoire se traduisent aussi par la mobilisation de deux aéronefs 24/24h et 7/7 jours, prêts au décollage immédiat, pour veiller à la sécurité dans le ciel.
  • Le système de défense sol-air SAMP-T « Mamba » est mis en œuvre, sur la base, par une unité opérationnelle, le 12.950 « Tursan ».
  • Enfin la BA 118 assure la protection des populations civiles en participant au niveau national.

Au programme de lutte anti terrorisme "Sentinelle" et sur le plan local, elle intervient en cas de risques majeurs qu’ils soient d’origine climatique ou accidentel.


Innover

  • La BA 118 abrite, depuis de très nombreuses années, le Centre d’Expériences Aériennes Militaires, récemment devenu le Centre d’Expertises Aériennes Militaires (CEAM), chargé désormais, non seulement de l’expérimentation et des procédures d’usage opérationnel des matériels admis dans les Forces, mais aussi de la doctrine et de l’exploitation de l’expérience tactique du combattant.

Composé de 25 unités et de 700 experts, le CEAM rassemble tous les métiers de l’armée de l’air sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Il dispose également d’expertises technico-opérationnelles très élevées. Le CEAM est devenu le centre d’innovation de l’armée de l’air, où se construiront les capacités opérationnelles futures de l’institution.

  • De même, la vision prospective, la doctrine et l’expérimentation pilotées par l’Air Warfare Center / CEAM.
  • Enfin, plusieurs autres enseignements sont destinés aux jeunes. Il s’agit de :
    • La Préparation Militaire Initiale à la Défense Nationale (PMIPDN) destinée aux futurs réservistes ;
    • La Formation Initiale du Réserviste (FMIR) pour ceux qui veulent intégrer la Garde Nationale ;
    • D’autres actions envers les jeunes telles que :
    • Convention de partenariat entre l’Education Nationale et l’Armée de l’Air pour

développer dans l’enseignement secondaire le B.I.A. (Brevet d’Initiation Aéronautique). Des cours sont dispensés dans des établissements scolaires depuis plusieurs années.

  • Accueil des scolaires en stage de découverte de l’entreprise et visites de la Base par des groupes d’élèves en pré orientation
  • Formation de jeunes en apprentissage.
  • Actions permanentes du Comité Rozanoff vers le primaire (centenaire 14-18) et dans le secondaire (présentation des métiers de l’aéronautique et de l’espace) dans les collèges et lycées.