Centre d’expertise aérienne militaire

Par le décret du 1er avril 1933, le ministre de l’air Pierre Cot pose les fondements de l’armée de l’air et décide la création du centre d’expériences aériennes militaires.

À son origine, le CEAM est basé à Reims et débute les expérimentations tant sur les avions que sur les moyens de phonie et de navigation. En 1945, de retour d’Afrique du nord, le CEAM s’installe sur la base aérienne de Mont-de-Marsan.

Historiquement, la mission du CEAM consiste à organiser et conduire l’expérimentation de tous les matériels et équipements concourant à la manœuvre aérienne au combat. Toutes les missions sont couvertes :

  • Renseigner
  • Planifier
  • Commander et contrôler
  • Intervenir
  • Dissuader.

Concrètement, soutenir l’état-major à chaque étape du processus d’acquisition d’un nouvel équipement :

  • Définition du besoin
  • Mise au point de l’équipement, en lien avec l’industriel et la DGA, avec le regard opérationnel. Tous nos personnels sont issus des forces, et sont choisis pour leur solide expérience des opérations.
  • Rédaction des procédures d’emploi opérationnel et formation des premiers utilisateurs des forces

L’armée de l’air décide de développer un centre de guerre aérienne (Air Warfare Center) afin de concentrer les experts moins nombreux du fait de la déflation RH et d’assurer une plus forte cohérence sur ce qui fait une capacité opérationnelle de première ligne : la doctrine, les équipements et l’expertise tactique du combattant.

Le 1er septembre 2015, le CEAM se transforme. Il devient le Centre d’expertise aérienne militaire, et se compose de 23 unités comptant environ 700 experts.

Formation sans précédent en France, creuset d’idées nouvelles qui pourront être expérimentées avant leur mise en œuvre, le centre de guerre aérienne de Mont-de-Marsan est le centre d’innovation de l’armée de l’air.

La mise en commun, au sein de ce centre, de savoir-faire et de connaissances techniques, tactiques, et opérationnelles propres à tous les domaines d’activités de l’AA, a pour objectif de fédérer l’ensemble des expertises rares détenues par l’armée de l’air, de cultiver l’esprit d’innovation dans les domaines de l’équipement des forces, de la doctrine et de l’entraînement.

Nourri et enrichi par la fonction Retex, directement par les forces grâce à un réseau de référents tactiques formés en son sein, le CEAM va poursuivre le développement de partenariats utiles (interarmées, industrie, centres de recherche, universités,…).

Grâce à la Base aérienne Colonel Rozanoff de Mont-de-Marsan, berceau historique du CEAM, de nombreuses expertises indispensables à la construction des capacités opérationnelles de demain sont réunies.
La BA 118 possède un environnement des plus favorables au CEAM :

  • proximité d’un escadron opérationnel Rafale,
  • proximité du champ de tir air/sol et sol/sol de Captieux (le plus grand en France),
  • proximité du CELM (DGA) pour les réceptacles air/air,
  • proximité des forces spéciales /
  • environnement aéronautique favorable / Aquitaine, berceau de l’industrie aéronautique).

Point de connexion, le Centre d’expertise aérienne militaire, véritable fabrique de capacités opérationnelles, rassemble sur un même site et sous un même chef, au service des commandeurs et de l’EMAA, les expertises :

  • doctrinales de l’armée de l’air. Outre l’animation des travaux doctrinaux est réalisée la coordination du Retex et la conduite d’études exploratoires.
  • technico-opérationnelles nécessaires à la modernisation des équipements.

Ces activités englobent la contribution au suivi du développement des nouveaux matériels ainsi que la conception et la réalisation des expérimentations de ces derniers, tactiques du combattant visant à capitaliser les meilleures pratiques et à valoriser toute initiative ou réflexion pertinente des unités opérationnelles. L’approche capacitaire selon ce triptyque permet d’assurer un très haut niveau de cohérence et une forte maîtrise de la tentation à la surenchère technologique.

Enfin, le CEAM a la capacité de répondre sous des délais réduits au plus juste, aux sollicitations des états-majors et des forces.